A quel point une victoire peut-elle être belle ? Après son triomphe dans le Mur de Durbuy, Jenno Berckmoes a laissé éclater ses émotions.
« Beaucoup de choses me sont passées par la tête lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée », expliquait un Jenno Berckmoes ému après son succès dans l’étape reine du Baloise Belgium Tour. “J’ai vécu jusqu’ici une saison avec beaucoup de downs. J’ai attrapé une bactérie en début d’année et je n’ai retrouvé mon niveau qu’à Gand-Wevelgem, mais j’ai ensuite fait une grosse chute au Tour des Flandres.”
« Personne ne voit quand cela ne va pas, seul les gens proches le savent. La plupart des gens ne te remarquent que quand cela va bien. C’est pourquoi il est si difficile de revenir. C’est ce qui explique ce moment d’émotion après l’arrivée.”
Au classement général, Berckmoes pointe désormais à la troisième place à sept secondes de la tête. « J’étais déçu lors du contre-la-montre de vendredi. Les résultats étaient bons, mais j’ai perdu beaucoup trop de temps. Je me suis dès lors concentré sur une victoire d’étape, et plus précisément sur celle d’aujourd’hui. C’est dommage que Thibau Nys, malade, ait dû renoncer. J’aurais eu un bon allié avec lui, car il veut également toujours faire la course.”
“Nous avons finalement réussi à animer la finale avec quatre hommes. Je savais que Baroncini et Frigo allaient rouler pour un bon classement et je les ai laissé faire. Je suis resté à l’arrière du groupe dans les cinq derniers kilomètres. J’ai ainsi pu m’économiser avant de tout donner dans la montée finale », se réjouissait Berckmoes, lequel a plongé dans une piscite en plein air après la cérémonie du podium.
