La maîtrise de Remco Evenepoel dans la 4e étape ‘ardennaise’ du Tour de Belgique a été remarquable. Pourtant, le jeune coureur de l’équipe Deceuninck-Quick Step savait que l’équipe Lotto-Soudal allait mener bataille pour reconquérir le sommet du classement général. Le scénario a été appliqué à la lettre sur les routes ardennaises par Victor Campenaerts et, dans le final, par Tim Wellens, mais vainement. Campenaerts a levé les bras à Seraing, heureux certes de gagner, mais toujours bonne distance d’Evenepoel au classement général, 52 secondes.
“Tout s’est passé comme nous le voulions”, a expliqué Remco Evenepoel. “Lotto a attaqué assez tôt, une attaque dure, rapide. Nous avons gardé un bon rythme au peloton, sans paniquer et nous sommes revenus sur la fin. C’était à moi de terminer le travail dans le final. Nous nous sommes retrouvés à trois en vue de l’arrivée, avec le Danois Andreas Kron et Victor Campenaerts, qui ont signé une très belle course samedi. Victor peut être fier de sa prestation et de sa victoire.”
Jamais, dit-il, Evenepoel n’a paniqué. Même si le groupe de tête initial, avec déjà Campenaerts, a vu son écart monter à plus de deux minutes. “Je suis resté calme pendant toute la course. J’avais auussi en tête Liège-Bastogne-Liège et l’attaque de Wellens dans la Roche-aux-Faucons, avant d’exploser. Ce scénario s’est répété. Victor a ensuite attaqué, j’ai embrayé dans sa roue et j’ai été à fond jusqu’au bout. Je n’avais plus rien dans les jambes pour le sprint, normal. J’ai vécu une belle journée, je connais bien la région, je connais les routes et les côtes.”
“Il me reste la dernière étape, dimanche. J’ai un bel avantage et nous allons bien contrôler la course. J’espère arriver avec le maillot bleu du Tour de Belgique, ce qui est très spécial pour moi. Et j’espère aussi que mon co-équipier Fabio Jakobsen pourra prendre l’étape et renforcer son maillot rouge du classement par points. Honnêtement, je suis heureux mais aussi étonné d’être déjà à ce niveau dans le peloton des pros que je viens de rejoindre. Je pense que cette aventure du Tour de Belgique m’a aidé à devenir plus adulte au sein du peloton. Je travaille, je me soigne mais je dois aussi beaucoup à mon équipe, au staff, aux coureurs, qui m’aident à rester calme. Ca me donne beaucoup de courage et de motivation.”, a-t-il conclu.